La dernière image ? Probablement l'entrée en matière dans un monde qui nous est bien connu. L'entreprise, un service communication semble-t-il, des réunions, le personnage principal un tantinet cynique avec un stagiaire et hop ça dérape sévère en 2 temps 3 mouvements. Le côté fantastique s'installe vraiment et imprègne le spectateur lorsque cette première agression sans véritable motif valable se répète ailleurs, au contact d'autres personnages tout aussi violents sans raison.
L'acteur principal, un peu monolithique, n'est pas inintéressant mais passablement énervant (sa passivité recherchée probablement, son absence de méchanceté qui justement aurait eu le mérite de brouiller les pistes sur les motivations des uns et des autres à son endroit). C'est là pour moi un des gros loupés du film : Ce Vincent ne fascine guère. Son côté Saint Bernard (exploité che les frères Larrieu avec plus d'à propos) laisse vraiment sur le bord du chemin.
Par ailleurs, dès lors qu'il s'extraie de la grande ville, pour gagner sa maison de campagne et que le film entend lorgner du coté de la comédie romantique (je pense à la rencontre avec la jeune femme dont il s'éprend et vice versa), je trouve que le film s'égare d'autant que cette histoire ne recèle rien de trépidant ni de passionnant. Toute la thématique "je t'attache pour ne pas que tu me supprimes" est d'ailleurs lourdingue, répétitive et n'apporte pas grand chose à la résolution et au dénouement très référencé (L'armée des morts) pour le coup mais sans la force incroyable de ce dernier (via des images video d'archives retrouvées).
Vincent doit mourir reste une tentative intéressante dans les intentions et bienvenue si l'on regarde de près ce que propose le cinéma hexagonal en la matière. Mais le résultat laisse trop à désirer en raison de cette volonté qu'on sent de vouloir imprégner le film d'influences de trop de genres différents. A cause aussi de ce personnage bien trop vélléitaire quand on aurait dû en faire (à mon sens) un chef de famille méticuleux arriviste et sans pitié pour son prochain. Façon par effet de miroir de faire naître une forme d'humanité chez lui...
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