lundi 10 mars 2025

La zone d'intérêt

La dernière image ? Peut-être cette entrée en matière bucolique sur les berges d'un fleuve au début de l'été. Il y a déjà tout... Ce qu'on nous donne à voir et ce qui se trame sous la surface de l'eau. Alors oui, le film ne fait en fin de compte que dupliquer à l'envi ce schéma somme toute classique.

C'est pour cela que personnellement j'ai apprécié sans plus. C'est maîtrisé certes, bien joué, joliment mise en scène, mais je trouve que le dispositif du film est trop "voyant", à l'inverse de ce qu'il entend nous offrir d'un bout à l'autre : du hors champ, du hors champ du hors champ en veux-tu, en voilà... Laisser deviner ce qui se joue par-delà ces murs immenses. Mettre l'imagination au pouvoir. Encore faut-il y arriver... 

C'est pour cela que j'adore à l'inverse La vie est belle de Begnini qui se coltinait la réalité, qui metttait les pieds dans le plat avec une légèreté, un recul, une tendresse folle. Ici on semble tourner autour du pot, du sujet dans une tentative presque esthétique (donc de mauvais goût à mes yeux) qui me rappelle à certains égards les tentatives assez vaines de Steve McQueen dans ses films sur des sujets-valises : Hunger (la faim) ou Twelve years a slave (l'esclavage). Bof, bof..

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