La dernière image ? La seule qui sonne "vrai", où l'on sent la douleur et la mort qui vient... C'est ce paysage désolé au milieu d'un enchevêtrement de voies ferrées, comme des milliers de débuts d'histoires avec des trains qui vont et viennent et cet homme sous la torture et qui s'en remet à un signe du destin, une pilule peut-être... Mais de quelle couleur ?
Evidemment le carré SATOR est un carré magique dont chacun essaye de percer les secrets, de déchiffrer la signification depuis sa découverte ici ou là. J'ai lu quelque part une interprétation intéressante amenant le sujet vers des références à l'Ancien Testament :
« J’ai vu les Vivants : il y avait une roue à terre, à côté de chaque Vivant, pour leurs quatre visages. Ces roues et leurs éléments scintillaient comme de la chrysolithe ; toutes les quatre avaient même forme ; l’aspect de leurs éléments était tel que les roues paraissaient imbriquées l’une dans l’autre. Quand elles avançaient, elles allaient dans les quatre directions ; elles avançaient sans s’écarter » (Ez 1:15-
Il y est essentiellement question de mots écrits en latin. SATOR signifierait Semeur, TENET veut dire tenir / mener. OPERA c'est l'oeuvre, enfin ROTAS c'est la rotation de la roue, référence possible au cycle des saisons. Seul AREPO pourrait évoquer la charrue en vieux Gaullois,
Une fois qu'on a dit ça, on n'est pas beaucoup plus avancé pour comprendre le film de Nolan. Car qu'elle qu'en soit la signification, on a bien compris qu'il est question de pouvoir lire dans un sens l’histoire puis dans l’autre. L’histoire peut avoir plusieurs niveaux de lecture. Le point de départ peut se trouver n'importe où. Certains personnages peuvent se dédoubler. Dans cette approche, le film mérite probablement plusieurs visionnages. Mais le juge de paix restera toujours le même : qu'est ce que le film a fait naître en nous ? Quelles émotions a-t-il suscité ? Comme pour Inception, pas grand chose... Tout ici est trop carré, filmé comme un James Bond, avec beaucoup de bruit, de coups de feu, d'explosions, de complexité narrative inutile et finalement paradoxalement pas assez de mystère. On y perd complètement la magie du carré avec notamment des personnages archi caricaturaux (Sator en tête).
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RépondreSupprimerThankss great post
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